Instinct animal

Deuxième sortie au Musée des beaux-arts du Locle. La sortie a eu lieu le 21 février 2024. La séance de préparation le 14 février et le retour le 28 février.

L’exploration du thème de l’équivoque se poursuit. Après trois séances passées en atelier avec l’artiste Lucas Schlaepfer pour mettre en œuvre la création collective, il est temps de penser à la prochaine sortie culturelle.

L’exposition temporaire du Musée des beaux-arts du Locle questionne le rapport, les relations entre l’homme et l’animal. Différents artistes, à travers différents médiums proposent non pas des réponses mais des manières de voir, de percevoir la multiplicité des liens entre l’homme et l’animal.

La préparation à la sortie culturelle est l’occasion d’évoquer les différentes formes d’expression des arts plastiques. De nombreuses images permettent à chacune et chacun d’évaluer la diversité du champ artistique, une diversité qui est présente dans l’exposition au MBAL. Dans un deuxième temps, chacun et chacune est invité à représenter par le dessin, le collage, la peinture, le modelage ou autre ce que représente pour lui cette notion d’instinct animal. C’est un moment plus personnel, plus introspectif qui permet d’avoir un temps pour soi. Le silence qui règne dans la salle durant cette activité en est le meilleur témoignage. Certains se surprennent à réaliser des créations, d’autres dessinent, peignent, pour eux ou pour un proche. Ce travail n’est pas partagé. Un temps pour soi, c’est tout.

 

L’accueil chaleureux du Musée met tout de suite le groupe à l’aise. L’espace est lumineux et la petite cafétéria donne envie de flâner. La visite est prévue en deux temps. Un premier temps où chacune et chacun, seul, par deux ou trois, selon ses envies et ses besoins, parcourt le musée pour découvrir les différentes facettes de l’instinct animal, présentées par les artistes. Une simple consigne leur demande de choisir un espace ou une œuvre qui leur évoque quelque chose en lien avec le thème du parcours, à savoir l’équivoque. Puis dans un second temps, nous ferons le tour du musée pour découvrir les choix des uns et des autres.

Après une première partie assez studieuse, le groupe se retrouve à la cafétéria pour une pause-café bienvenue. Chacune et chacun s’assoit, bouquine, échange avec les autres. Ce temps de rencontre et d’échange informel s’étend et l’on sent que cela fait du bien. Prendre le temps de boire un café, de se parler. C’est important. Nous décidons de leur laisser ce moment et de ne pas retourner dans l’exposition pour la partie restitution. Cette partie sera faite lors du retour la semaine suivante. Nous demandons cependant à chacune et chacun de photographier l’œuvre ou le groupe d’œuvres choisis afin de nous permettre de les imprimer pour la semaine suivante.

La sortie culturelle, devenue une rencontre culturelle, touche à sa fin.

 

De retour à l’atelier Spillmann la semaine suivante, on partage les premières impressions sur l’exposition puis individuellement celles sur l’œuvre ou l’espace choisi. Les regards se sont parfois posés sur les mêmes choses, parfois pas. Certains travaux ont plu ou au contraire dérangé. La discussion se tourne vers le rapport que l’humain entretient avec l’animal, un rapport qui peut être d’exploitation, ou d’amour. Une chose est clair : le sujet ne laisse personne de marbre, les avis sont tranchés et passionnés mais l’écoute est toujours présente. Le mot qui ressortira des discussions est celui d’anthropomorphisme, cette façon qu’a l’humain de donner forme humaine à des êtres qui n’en sont pas. Traitons-nous trop nos amis à quatre pattes comme s’ils étaient humains ? Prêtons-nous aux animaux des émotions qu’ils n’ont pas ? Ou au contraire sommes-nous bien trop cruels avec eux ? La question n’est pas tranchée mais chacun et chacune pourra rentrer à la maison avec matière à réfléchir. Une chose est sûre, le groupe est formé et il est aisé de partager ses pensées.

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