Rencontre autour des sorties du 19 mars et 10 mai

Nous nous retrouvons pour la deuxième fois à la salle communale de Mervelier, à 19h00. Il y a quatre participant·es ainsi que Lorena Stadelmann, l’artiste qui accompagne le parcours. L’objectif est de revenir sur la sortie au musée d’histoire naturelle de Berne et de préparer le spectacle Presque Phèdre.

Nous commençons l’atelier par un court échauffement corporel ainsi qu’un jeu pour se détendre et rire : un « 1, 2, 3 soleil » avec des contraintes de postures théâtrale pour les moments de pause.

Mimer l’exposition

Une fois que tout le monde est bien échauffé, nous faisons un retour sur l’exposition « Queer, la diversité est dans notre nature ». Les personnes ayant visité l’exposition commencent par présenter aux autres des éléments qui s’y trouvaient en décrivant et mimant aux autres différents objets et lieux au fur et à mesure. Comme médiateur·trice, nous choisissons de participer à l’exercice tout en essayant de laisser le maximum de place aux participant·es. Ces moments où nous sommes « au même niveau » nous semblent particulièrement bienvenus dans ce groupe-ci, avec qui nous nous sentons à l’aise.

Puis, nous faisons un retour sur les éléments qui nous ont marqués à travers une discussion en cercle. Les échanges sont très riches et plutôt positifs. Les participant·es évoquent notamment :

  • la complexité des questions de diversité sexuelles et de genre, et un certain sentiment «d’être perdu·e» qui peut en découler ;
  • la nécessité parfois de définir et revendiquer des identités pour acquérir des droits (p. ex. l’histoire des droits des femmes) ;
  • mais aussi la volonté parfois de ne pas trop s’attacher à ces identités et ces étiquettes pour rencontrer une personne dans sa singularité et dans un esprit de tolérance.

Jouer Phèdre

Ensuite, nous préparons la prochaine et dernière sortie au théâtre : Presque Phèdre.

Cela commence par un bref résumé de l’histoire de Phèdre de Racine. Puis, nous demandons aux participant·es présent·es d’apprendre par cœur un alexandrin de la pièce de Racine, parmi les suivants, emblématiques de la pièce :

  • Je ne me soutiens plus ; ma force m’abandonne
  • Et mes genoux tremblants se dérobent sous moi
  • Tout m’afflige et me nuit, et conspire à me nuire
  • Et mes yeux, malgré moi, se remplissent de pleurs
  • Ciel ! que lui vais-je dire ? et par où commencer ?
  • Oui, Prince, je languis, je brûle pour Thésée
  • Et l’espoir malgré moi s’est glissé dans mon cœur
  • Tu ne saurais plus loin pousser ta cruauté

Nous jouons à proférer ces alexandrins en cercle. Enfin, chacun·e effectue trois courts passages sur une scène délimitée avec du scotch de peintre, avec à chaque fois un personnage et une manière de dire son texte différents. Cette activité nous semble intéressante pour nourrir le besoin de pratique théâtrale de certain·es participant·es. Nous terminons en lisant le synopsis du spectacle que nous verrons le mois prochain.

L’atelier se conclut par un apéritif typiquement franc-montagnard (comme Laura Chaignat, l’autrice et comédienne du spectacle Presque Phèdre) : des bières de la brasserie BFM et de la Tête-de-Moine.

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