Jeux de théâtre

Ce vendredi, nous préparons la sortie qui aura lieu la semaine suivante : il est prévu que le groupe assiste à la pièce After All Springville de l’artiste Miet Warlop au Théâtre du Grütli.

Sans texte, la pièce est un ballet d’accidents poétiques entre des objets transformés en créatures vivantes : une personne-table, une personne-tableau électrique, une personne-carton, etc... D’après ce que nous pouvons découvrir dans la bande-annonce, le son et les onomatopées semblent être au centre du travail de l’artiste, et la scénographie est constituée d’une grande maison en carton qui occupe le centre de la scène.

L'ensemble du parcours a été marqué par une participation particulièrement volatile, soumise d'un côté aux opportunités de stages qui se présentent pour les élèves (restant bien évidemment la priorité des Parcours de remobilisation de la FO18) et de l'autre aux obstacles liés aux situations personnelles des participant·es. 

Aujourd’hui, nous espérons avoir au moins deux participant·es, pour proposer des jeux de théâtre en groupe qui explorent notre rapport aux objets. En mettant en jeu le corps et l’imaginaire, nous souhaitons trouver ensemble des façons d’aborder la représentation. Nous souhaitons préserver un équilibre entre les adultes et les jeunes, et demandons aux enseignant·es du module de ne pas être présent·es lors de la séance.

Deux jeunes femmes se présentent à l’heure dite et nous pouvons commencer. Après avoir rappelé la sortie prochaine au théâtre, nous visionnons une courte vidéo de montage de divers films utilisant le son comme base de l’action, pour nous inspirer.

Je souhaite commencer par un moment de relaxation guidée, qui permette d’imaginer une maison idéale et fantastique. Les participantes et Catherine s’allongent sur le sol, heureusement moquetté, et se prêtent à l’exercice. Lorsque la relaxation est terminée, je leur demande de garder en mémoire la maison qu’elles ont vues, comme une image qu’elles peuvent revisiter quand elles le souhaitent. Une des participantes se sent submergée par des problèmes personnels qu’elle ne souhaite pas partager et décide de quitter la séance. Nous continuons les exercices, avec une jeune qui se montre très déterminée et enthousiaste. Nous explorons l’espace en traversant la salle délimitée en deux parties, avec des consignes secrètes que la spectatrice devra deviner (le sol est très collant, le sol est glissant, etc...). Nous expérimentons également ce que ça change dans la démarche quand le mouvement est habité d’une intention, pour montrer que l’on peut raconter pleins de choses avec son corps, et ce même s’il n’y a pas de texte. Enfin, nous travaillons avec des chaises dans l’espace, la chaise devant provoquer une émotion (la peur, le dégoût, la tristesse, la joie ou encore la colère) dans la même optique.

L’ambiance reste très bonne durant la séance, il y a beaucoup de rires. Malgré les appréhensions du début (de ne pas savoir jouer, de se sentir exposée), j’ai l’impression que nous avons passé un moment d’échange très privilégié, et que le fait de nous être nous-même mis en jeu a créé un lien de confiance avec cette participante. Vivement la pièce au Grütli !

 

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