Sortie au théâtre "Les Portes-Voix"

Petit stress alors que Fabrice, Juana et moi (Jordane) attendons les participant·es du groupe Anima, que nous appellerons désormais les « animés », à 17h45 au centre de Lausanne. Après une attente de 15 minutes : personne !

Nous descendons en transports publics à Vidy où nous espérons retrouver une partie du groupe avec Muriel. Quel soulagement d’apercevoir attablés quatre animés ! Puis, deux autres, dont une nouvelle nous rejoindrons un peu plus tard!  Une salle de médiation est à notre disposition à l’étage et nous passons un petit moment ensemble. Nous faisons un jeu pour nous rappeler nos prénoms et rigolons pas mal. Le temps passe très vite, quelques mots de plus sur le spectacle, sur le bord de scène qui suivra et il est déjà l'heure d’aller s’installer dans le Pavillon.

Une heure dix de ventriloquie plus tard, nous recueillons les premières impressions des animés très enthousiastes de ce qu’ils ont vu et entendu : des comédien·nes transformé·es en marionnettes, des voix semblant sortir de nulle part, des rochers qui avancent tout seuls, des moments drôles, …. Un animé nous remercie, c’était la première fois qu’il allait au théâtre.

Lors du bord de scène (interminable pour nous, les animateur·rices, car la parole est monopolisée par deux spectateur·rices qui s’écoutent parler), les animés suivent les discussions et un animé pose deux questions très pertinentes sur la symbolique de la scénographie et sur la technique de la ventriloquie.

Moutchaz, 25 ans, non francophone, fraîchement arrivé du Maroc nous dit avoir été émerveillé par le spectacle pourtant selon nous difficile d’accès : « C’était un spectacle drôle et touchant à la fois, techniquement impressionnant, j’ai adoré ! ».

A la sortie du théâtre, notre groupe s’interroge sur l’absence des autres (trois se sont excusés) et s’inquiète de savoir quand on va se revoir. Nous comprenons qu’ils souffrent pas mal de solitude et que ces rencontres leur font du bien à ce niveau-là aussi. Juana nous confie que certains sortent deux fois dans le mois, une fois pour aller récupérer l’argent de l’action sociale et une fois pour faire les courses. Mariette, une animée de Bombay, non francophone, nous dit qu’elle ne parle qu’aux arbres et que, comme ils ne lui répondent pas, elle oublie tout le temps son appareil auditif ; aujourd’hui, justement, elle l’a oublié et a donc suivi le spectacle avec difficulté.

Juana avertira les animé·es de notre prochaine rencontre dont nous nous réjouissons toutes et tous beaucoup !

 

 

Parcours lié